L'intimité que
confère les soins de bien-être en cabine, provoque chez les clientes le besoin
de se confier, de "lâcher prise". Ainsi, même en institut, on peut
être amené en tant qu'esthéticienne à avoir une approche d'empathie, d'écoute
et de ressenti au moment des soins de beauté.
Nathalie, chef
d'entreprise de FeelBeauty à La Garenne Colombes, nous témoigne de son approche
psycho sociale avec ses clientes.
Quelle est le type de
cliente que vous recevez en soin?
Tous types de clients confondus. Franchement, ça peut aller
de l’ado à la mamie ! Parfois quelques hommes… mais ça reste plutôt
exceptionnel.
Est-il vrai que vos
clientes se confient à vous?
Je dirais même que, parfois, dès la prise de rendez-vous, la
cliente me dit textuellement :
« Je ne vais pas bien, j’ai eu un coup dur, il faut
que je vienne vous voir ».
Ces clientes préfèrent des soins comme la manucure ou la
beauté des pieds, lors desquels, les échanges sont riches, et le toucher
favorisé.
Comment gérez-vous
leurs émotions, les informations qu'elles vous donnent au moment du soin?
De manière générale, lorsqu’une cliente se confie à moi,
j’estime qu’une relation duelle et intimiste se crée. En tant qu’être humain
mais aussi dans le respect de mon engagement professionnel, je donne un avis
neutre et positif à la cliente. A ce moment, naît une réelle notion de
convivialité et de partage, tout ceci autour du toucher !
La cliente apprécie d’échanger, d’être écoutée et
considérée. Chose parfois difficile de nos jours.
Pouvez-vous
nous décrire une situation qui a été difficile pour vous?
J’ai effectivement vécu une situation perturbante depuis le
début de ma carrière.
Une cliente, venue pour un soin visage, a tenu des propos
d’une extrême agressivité face à la vie et aux gens qui l’entouraient ou la
croisaient.
Comment avez-vous
réagi?
Au fur et à mesure du soin, j’agissais par une méthode
d’introspection intérieure et je me suis isolée de toute cette violence. C’est
ma façon de me protéger des agressions extérieures.
Pensez-vous qu'une esthéticienne
devrait avoir été formée à ce type de situation et donc travailler son approche
psycho sociale?
Il faut effectivement une VIGILANCE face à de telles
situations.
Nous savons que vous
avez participé à quelques ateliers bénévoles dans le milieu social. Quel apport
cette expérience a été pour vous?
Ils m’ont permis de découvrir qu’on peut apaiser les maux de
l’âme et du corps grâce au toucher et à l’empathie.
Peut-on allier selon
vous, « esthétique et socio-esthétique » au sein de son travail?
Je pense, sans détours, que « l’esthétique et la
socio-esthétique » sont intimement liées. Une bonne esthéticienne a
également un rôle social vis-à-vis de sa cliente et dans son activité de tous
les jours.
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